Déjà, l'article donne des informations fausses : l'Alentejo n'est pas la région touristique de standing, c'est l'Algarve qui a ce statut, l'Algarve étant situé au Sud de l'Alentejo.
Rien que pour cela, je suis déjà sceptique quant au reste des informations. D'autant que celles-ci ne sont guère chiffrées. Attirer l'attention sur les touristes, d'accord. Mais quelle est la part de l'eau consommée par les touristes et celle de l'eau consommée pour l'entretien (et la création) des grandes infrastructures de tourisme (golfs, hôtels, etc.) sur la consommation d'eau totale ? Quel bilan d'eau obtient-on ? On ne sait pas.
Certes, le problème est réel. Mais ce n'est pas le touriste qu'il faut accuser, car c'est un raccourci fâcheux pour tout le monde. C'est la politique touristique et d'aménagement du territoire qu'il faut interroger. Ainsi, sur un autre plan, la Ria Formosa (Algarve) souffre et est en danger (réel : physique) face à l'accroissement des golfs qui, on le sait, représentent une dépense énorme en eau et en herbicides, pesticides, qui contaminent les sols, les sous-sols et les eaux de surface.
Quant à la sécheresse en soi : 40 % des réserves hydriques du Portugal sont situées dans le barrage d'Alqueva, construit très récemment, et dont les canaux d'irrigation à l'échelle régionale ne sont pas encore en fonctionnement (d'ici 2007-2008 normalement). Ce chiffre donne une idée de l'ampleur du problème, dont le tourisme n'est qu'une part parmi d'autres. Il n'a pas fallu que le tourisme arrive au Portugal pour que les problèmes s'aggravent.