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 mélange de genre : mots et symbole

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homogeographicus

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MessageSujet: mélange de genre : mots et symbole   mélange de genre : mots et symbole EmptyMer 30 Nov à 11:27

Le géographe observe assurément le texte d’un regard critique. Mais qu’est-il en réalité. Littéraire convaincu ou scientifique raté ? Il est manifestement un cyclope d’un côté ou de l’autre n’ayant qu’une vision partielle du monde. Manichéen dans ses approches, il ne peut s’empêcher de regarder soit en littéraire, soit en scientifique. Ne parvenant, comme le philosophe, à dépassant la dualité des raisonnements, il s’enferre soit dans la théorie la plus farfelue soit dans l’observation la plus ridicule.
Comment peut il espérer construire un raisonnement valide dans ces conditions sans prendre en compte les liens unissant le sensible et l’intelligible. La boucle assurément phénoménologique associant théorie et pratique, réel et perçu implique que le monde réel est perçu et que le monde perçu est réel. De fait, l’empirique observe le monde. L’homme est hors du temps et de l’espace. Il perçoit des formes dont il ne peut comprendre le sens. Le cerveau donne alors une explication empirique conduisant aux pseudo sciences kantiennes (science monde). Contrairement à son sentiment, le monde de l’empirique est perçu rationnellement par le cerveau sans quoi il deviendrait fou (l’espace et le temps cf Platon, Hegel, Kant). Si ses sentiments sont subjectifs, les modalités et les mécanismes de sa pensée ne le sont pas. Chaque être humain se construit un univers intérieur semblable pour tous (pour l’espace et le temps) qui est en fait le reflet réduit et gauchi du monde de l’empirique. Le principe de la boucle phénoménologique est que cette perception est appliquée ensuite dans le monde réel. Ainsi, le perçu objectif de notre cerveau se matérialise sous nos yeux quand l’architecte ou l’urbanisme construit sa ville ou quand le géographe propose ses visions du monde.
L’empirique doit alors s’y résoudre, le monde qu’il perçoit désormais est le propre reflet de notre perception collective. De fait, si le concept d’espace-temps adopte une métrique proche des fractals, la ville est elle-même fractale et son évolution l’est aussi.
La conséquence est un regard géographique en trompe l’œil ; quand le géographe théoricien manipule le calcul ; il ne peut s’empêcher d’associer texte et symbole. Face à ce mélange de genre, le correcteur se trouve généralement désemparé. Habitué à la modélisation statistique du fait de sa formation initiale, il conclut rapidement que la symbolique est statistique et donc il ne fait aucun lien mental entre les équations. Réagissant en parfait littéraire, il regarde alors le plan, la problématique, la conclusion et l’introduction. Dans ce mélange de genre où est couplé raisonnement mathématique et raisonnement littéraire, la symbolique est masquée par le texte. Ainsi, il devient difficile voire impossible de retrouver les liens logiques de la symbolique et le géographe considère l’équation comme un outil et ne regarde que l’architecture littéraire. Cette dernière est assurément décousue du fait des équations. Le mélange de genre n’est semble-t-il pas la solution. Comme en architecture, il est choquant de glisser une façade de verre dans un mur en pierre de taille.
Comment résoudre ce douloureux problème…Dissocier les deux raisonnements est sans doute la meilleure solution car le texte ne peut remplacer le symbole et le symbole ne peut remplacer le texte. Dans une démarche de scientifique, il est illusoire de raisonner en problématisant ; dans une démarche de littéraire, il est illusoire de raisonner en mathématisant, l’erreur consiste à associer les deux ; cela conduit aux statistiques et à la science molle. Comment pour le géographe à tendance « scientifique » faire reconnaître son raisonnement ? La Seule solution est pour lui de supprimer tout ce qui pourrait masquer sa démarche. Aussi, l’architecture littéraire devient superflue face à la symbolique. Introduction, Problématique, plan et conclusion n’ont alors qu’un intérêt limité. Dans ce minimalisme optimisé, la symbolique est reine et seul ne subsiste du texte que les sources, hypothèses et explications contextuelles.
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Miguel
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MessageSujet: Re: mélange de genre : mots et symbole   mélange de genre : mots et symbole EmptyMer 30 Nov à 20:23

Je ne suis ni philosophe, ni très attaché à une épistémologie trop poussée en géographie ; à lire cette réflexion, ma première réaction serait de dire : "arrêtons donc la géographie !"

Si toute problématisation est impossible, si l'architecture littéraire est décousue par l'équation (sur ce point : que m'importe l'aspect décousu ?), si l'on donne aux équations le pouvoir absolu face une architecture littéraire (en quoi une architecture littéraire deviendrait-elle superflue ? n'est-ce pas une illusion, si on va sur ce terrain, que de considérer l'architecture mathématique comme la base du Tout ?), s'il faut en même temps supprimer ce qui masque la démarche et ne pas problématiser dans une démarche scientifique (d'ailleurs, les aspects littéraires sont-ils vraiment le raisonnement littéraire ?) ... suicidons-nous mes amis !

Ai-je loupé le sens profond de la réflexion ? J'avoue que je suis perplexe.
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homogeographicus

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MessageSujet: Re: mélange de genre : mots et symbole   mélange de genre : mots et symbole EmptyMer 30 Nov à 20:41

Pour reprendre le raisonnement précédent,

Je vais tenter d’exprimer plus clairement certaines idées et certains principes comme cette boucle phénoménologique qui fut ici peu clairement analysée.
L’idée évidente et simple est le lien entre ce qui est et ce qui doit être. La géographie dans son approche souvent cyclopéenne a bien du mal à proposer des solutions à cette dualité des raisonnements. Heureusement le philosophe aide le géographe épistémologue dans sa sagacité de la recherche de la « vérité » des raisonnements. Comment le géographe conçoit-il le monde ? En apparence, l’empirique concevra qu’il dispose d’un avis conforme aux sciences. Or, il n’en est rien. Le géographe est assurément un cyclope même s’il ne veut l’admettre. Œil littéraire scientifique, il souhaite une connaissance totale en opposition à Aristote. Il ne le peut pas car par son raisonnement même il n’est pas en mesure de l’atteindre. La connaissance par le détail n’est donc pas possible car infinie, la connaissance par les mathématiques n’est pas possible car utopiste. Seul l’épistémologue parvient à s’élever au dessus du cyclope et ainsi à établir une « vérité » géographique comme la définition même de la discipline (Brunet 2001, Bavoux 2002).
L’homme est de ce fait le centre de cette nouvelle science si on le couple à l’espace et le temps. Ces deux concepts sont à relativiser par rapport aux perceptions et ainsi débouchent sur une approche kantiennne de la « science monde ». L’objectivité de l’a rchitecture des raisonnements conduit le géographe épistémologue à considérer que le monde que nous connaissant n’est que le fruit de notre perception et que notre perception est le reflet du miroir infini de nos raisonnements. La boucle phénoménologique ainsi établit est toutefois sensiblement plus complexe.
Sur cette logique globale en Sisysphe, se greffe un emboîtement de raisonnement en boucle au sein de la théorie et de la pratique. Considérer que la théorie est indépendante de la pratique ou inversement conduirait à de graves désillusions. Les deux cyclopes « littéraire convaincu » et « scientifique raté » s’opposeraient alors tout deux pour des querelles sans sens. N est-il pas préférérable que les deux s’unissent au sein d’une boucle phénoménologique donnant ainsi un sens au deuxième œil du géographe. Ignorer cela conduirait inéluctablement à un raisonnement en double boucle simultané sans lien donc en roue libre. Le géographe littéraire devrait donc être scientifique et le scientifique géographe devrait donc être littéraire pour s’abstraire du cyclopéisme.
Techniquement le raisonnement optimal du géographe devrait être, à mon sens, une double boucle phénoménologique emboîtée menant à un système démontré d’équation différentielle.
dE/dt = (a +1)E + bT
dfT/dt = (c+1)T + dE avec E empirie et T théorie , a, b,c et d des paramètre.
Raisonnons à partir de cette expression :
Quand E = 0 (pas d’empirie), la théorie s’accroît à l’exponentielle, elle est donc un rêve illusoire
Quand T = 0 (pas de théorie), l’empirie s’accroît à l’exponentielle, le littéraire est donc idéaliste car il ne peut atteindre la connaissance totale infinie.
Maintenant si le système dispose d’une théorie et d’une pratique (ou empirie) équivalente, le système croit tant dans la pratique que dans l’empirie que dans la pratique vers l’infini.
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homogeographicus

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MessageSujet: Re: mélange de genre : mots et symbole   mélange de genre : mots et symbole EmptyJeu 1 Déc à 1:57

Miguel a écrit:
Je ne suis ni philosophe, ni très attaché à une épistémologie trop poussée en géographie ; à lire cette réflexion, ma première réaction serait de dire : "arrêtons donc la géographie !"

Si toute problématisation est impossible, si l'architecture littéraire est décousue par l'équation (sur ce point : que m'importe l'aspect décousu ?), si l'on donne aux équations le pouvoir absolu face une architecture littéraire (en quoi une architecture littéraire deviendrait-elle superflue ? n'est-ce pas une illusion, si on va sur ce terrain, que de considérer l'architecture mathématique comme la base du Tout ?), s'il faut en même temps supprimer ce qui masque la démarche et ne pas problématiser dans une démarche scientifique (d'ailleurs, les aspects littéraires sont-ils vraiment le raisonnement littéraire ?) ... suicidons-nous mes amis !

Ai-je loupé le sens profond de la réflexion ? J'avoue que je suis perplexe.
Allons Miguel Calmes toi, il ne s'agit que de mots et l'application en est une autre. Je crois que tu n'as pas saisi véritablement le sens. Il est en aucune question besoin de supprimer le mots en tant que tel mais tout simplement de disjoindre mot et symbole. Une démarche littéraire c'est une pb, un plan et une conclusion. Une démarche scientifique c'est une série d'équations qui se suivent par des liens logiques, on y peut rien c'est comme ça. Vouloir joindre l'équation au texte c'est imposer au "scientifique" géographe un assujetissement de la formule au texte et c'est aussi minimiser son raisonnement voire l'anéantir jusqu'à le nier car il devient invisible. Comment deceler les liens logiques entre les formules qui n'ont alors non seulement aucun lien avec le texte mais pire ne dépendent pas de l'ordre du plan ou des parties logiques pour le littéraire. Les deux démarches sont assurement dijointes mais une des deux ne peut s'extraire car elle est invisible...


Dernière édition par le Jeu 1 Déc à 7:08, édité 2 fois
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Miguel
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MessageSujet: Re: mélange de genre : mots et symbole   mélange de genre : mots et symbole EmptyJeu 1 Déc à 1:59

T'inquiète pas, je suis calme, j'ai utilisé des mots forts volontairement, ms loin de moi l'idée de vexer qui que ce soit Smile

Je relirai ça à tête reposée demain.
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homogeographicus

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MessageSujet: Re: mélange de genre : mots et symbole   mélange de genre : mots et symbole EmptySam 3 Déc à 0:22

Personne n'est vexer en tout cas pas moi. Non c'est simplement une façon de donner mes idées qui ne sont que des idées. le pb est que le raisonnement littéraire classique des sciences humaines issue d'une interprétation d'Aristote n'est pas soutenu par les 9/10 des philosophes. Ignorer la science dite dure ou penser que l'on ne peut pas le devenir, c'est ignorer toute la philosophie des Lumières : Descartes, Kant, Newton, Spinoza et Leibniz. Sur bien des points Aristote a raison, mais sur bien des points il a aussi tort. Naturellement, les géographes post modernistes choisiront comme philosphie pour sous tendre leur raisonnement des deconstructivistes. De mon côté, je citerais les constructivistes ; sans Kuhn, la science dure n'aurait pu survivre au regard des travaux falcificateurs de Popper.
J'avoue personnellement avoir un faible pour la conception newtonienne ou leibnitzienne de l'espace. Tout est mouvement ou immobilité, continu et infini. Je réfute l'idée aristotélicienne qui repose sur une entéchie finie. Newton observe que le monde est continu et leibniz complète son raisonnement par l'infini des mouvements, des causalités, des composants aussi (les monades = ce qui pourrait correspondre aux atomes). dans toute chose le monde est infini et continu. l'univers l'est, la terre l'est pourquoi le monde serait une exception????:rambo:
Croire en la science molle c'est un peu comme croire en Dieu!!! merci pour le cyclops
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