- Cassandra a écrit:
- La question est posée de façon idéologique.
Ce n'est pas le régionalisme qui est un danger pour la république mais cette république jacobine qui est un danger pour les cultures régionales.
Elle ne s'est pas gênée pour les massacrer, d'ailleurs.
C'est un point de vue, mais qui me paraît trop peu neutre pour un devoir de première.
Je reconnais que l'intitulé de la question manque aussi de neutralité ; mais je suis professeur moi-même, et je sais bien qu'il faut parfois y aller avec de gros sabots.
Donc, pour revenir à la question :
- Il faut définir ce qu'on entend par "régionalisme" ; certains mouvements régionaux acceptent l'inclusion politique de leur région dans la France, mais pas les modalités (centralisation, etc.) de la République. On parle dans ce cas de "régionalistes" ou "'d'autonomistes". D'autres contestent même leur inclusion dans la France : on parle de "nationaliste" ou "d'indépendantistes".
Les deux types de mouvement sont représentés dans les assemblée de Corse et d'Outre-mer.
- Il faut définir des degrés de danger : du danger physique immédiat (tous les attentats et assassinats perprétrés par certains nationaliste corses et basques depuis quarante ans, l'affrontement armé qui a prévalu en Nouvelle-Calédonie dans les années 80, etc.) à la simple contestation sur le plan idéologique mais sans aucune conséquence matérielle (la Savoie), en passant, par exemple, par la concurrence entre école publique et école privée à prétention régionaliste...
... Mais attention : toutes les combinaisons sont possibles. Aujourd'hui, on a des instituteurs publics qui enseignent en langue régionale (on en a un sur ce forum), des écoles privées mais très fortement associées à l'Etat (calendretas et diwañ, encore que celles-ci soient dans un certain flou politique permanent), etc. Ici, c'est l'Etat qui accepte une part de la revendication régionaliste.
... De même, la situation en Nouvelle-Calédonie n'est plus celle d'il y a vingt ans.
- En tout état de cause, il faut impérativement que tu CLASSES les situations : la Corse a peut-être des spécificités économiques (un sous-développement dans certains secteurs) et des revendications culturelles, mais ça n'a rien d'une colonie quoi qu'on dise. Les territoires d'outre-mer sont dans des situations très variées : quasi-indépendance (mais stabilisée désormais) pour la Nouvelle-Calédonie par exemple.
De même, en nouvelle Calédonie, on a affaire a deux groupes historiques en nette opposition (canaques indigènes et caldoches, colons européens en quantité numérique importante), alors qu'en Martinique, toute la population est originellement "allogène" (descendants de colons blancs minoritaires ou descendants d'esclave) et la ligne de partage est avant tout économique.
Enfin bref : a) lis ton manuel, tout y est en général et b) sois subtil.