Alors :
1. J'ai déplacé la demande dans la partie "espace,population, société" où elle est plus à sa place. La partie "le coin des étudiants" traite de tout ce qui touche à la vie étudiante (cursus, orientation, examens, concours) mais pas au contenu scientifique.
2.
Chut faut pas le dire, mais "Brésil, Uruguay, Paraguay, Argentine", c'était précisément le programme du concours de l'ENS-LSH en 2003, l'année où je l'ai passé (
poulàlà, ça nous rajeunit pas...) ; donc, il doit en rester quantité d'ouvrages de synthèse dans ton CDI.
Et j'avais eu une très bonne note en géo nananère... 3. Propose-nous d'abord tes propres idées...
Ce qui me semble important, a priori, c'est d'abord d'analyser chaque terme du sujet :
déséquilibre : toujours gênant en géo car ça suppose antinomiquement un "équilibre", qui n'est pas forcément une finalité géographique en soi. Il n'y a pas déséquilibre dans l'espace étasunien simplement parce qu'il n'y a personne dans le désert du Névada. Il faut insister sur l'aspect problématique de ce déséquilibre, et surtout sur ses modalités.
organisation : suppose un je-ne-sais-quoi de finalité, et surtout d'humain. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut le résumer aux structures ou infra-structures "construites".
l'espace Brésil etc. : pourquoi ces quatre-là ? Parce que c'est le sujet, mais encore ? Parce que c'est le Mercosur... On s'en tape un peu, le Mercosur est une coquille vide (nan, j'exagère. Mais ce n'est pas l'Union Européenne, et de toute façon, rien n'énerve plus un prof de khâgne que la réflexion bornée aux machins institutionnels, du type "Strasbourg est une ville dynamique parce y'a le parlement européen").
Ce qui est rigolo, c'est que cet espace-là est bâti de contradictions. Ne parlons même pas du monde hispanique contre le monde lusophone (deux colonisations très différentes). Certes, c'est l'Amérique du Sud "moins pauvre", si on l'oppose au monde andin ou caribéen... Mais le Brésil, c'est plusieurs mondes en soi. Si le Sud relève de la logique économique de l'Uruguay ou du nord de l'Argentine (relative industrialisation, agriculture productiviste), le Nordeste, lui, n'a rien a envier aux pays les plus pauvres (not. le problème de la réforme agraire). De plus, il n'y a rien de commun entre le minuscule Urugay et le géant brésilien.
Deuxième problème qui se pose, celui de l'échelle. Comment comparer avec une même échelle les deux riquiquis et les deux géants ?
Enfin bref. C'est le genre de sujet simple et compliqué à la fois, car on attend d'une part des banalités :
- Espaces vides d'homme : désert et forêt dense.
- Organisation de type "coloniale" (hinterland producteur, une seul voie d'acheminement, ferroviaire ou fluviale, métropole portuaire dirigée vers l'exporation : les habitants de Buenos Aires sont encore appelés les "porteños").
- Macrocéphalie urbaine (nette en Uruguay et Argentine)
- Conquête permanente de l'espace : le "front pionnier" du Mato Grosso ou de la Pampa, les capitales successives du Brésil.
Mais aussi des subtilités ! Bon, je fais pas te faire toute la carte non plus...
En tous les cas, n'oublie pas qu'en hypo, on attend autant sinon plus de toi d'être capable de problématiser au maximum un énoncé et une carte que des données factuelles.