- Citation :
- Bon, j'ai jamais fait de khâgne ou de truc dans le genre, donc jamais de colle. Je sais pas précisément comment ça se passe.
Comme une dissertation, sauf que c'est entièrement oral. Mais sinon la construction doit être la même :
- Une introduction avec Accroche - Limites - Problématique - Plan
- Trois parties avec trois sous-parties avec trois sous-sous-parties etc. (le culte du 3 dans l'université française !
)
La seule différence, c'est qu'il est préférable de donner clairement ses parties "ce qui m'amène donc logiquement au grand B 'les migrations, une notion polysématique' ". Alors que dans une dissertation, ce serait joliment coulé dans la première phrase du paragraphe, et que comme on est à l'oral on peut (un peu) dire "je" plutôt que "nous".
Si je puis rajouter quelques conseils qui s'appliqueraient aussi bien à la dissertation :
-
Eviter les plans "à tiroirs" (dont le modèle type est I. Géographie physique, II. Géographie économique II. Géographie humaine - c'est ce que j'avais fait pour ma première colle ("les Dom-Tom"), "le fond c'est parfait, l'oral, c'est l'excellent, votre problématique ça va, mais votre plan est nul, donc au lieu de vous mettre 19 je suis obligé de vous mettre 9"
.
- Corrélativment,
tous les titres de parties doivent être en eux-mêmes "problématiques". Du type "Les migrations, une notion polysémique" ou "a. Les migrations pendulaires : un modèle trop simple ?" ou encore "De la migration voulue la migration contrainte".
- Il est bon de pouvoir analyser de près au moins un exemple par sous-partie.
J'ajouterai : la géo est une matière facile. Il n'y a pas forcément besoin d'avoir lu de grands livres, mais il faut savoir exploiter ce que l'on sait, y compris des trucs en apparences banals : ses propres lieux de vacances dans un sujet sur le tourisme, sa propre histoire familiale dans un sujet impliquant la démographie, ou pourquoi pas les migrations : moi par exemple, j'ai été au centre de plusieurs sortes de migrations :
- Entre le lieu de travail de mes parents (Montbéliard) et le lieu d'origine de la famille (Morteau), au sein d'un même département, à chaque vacances scolaires durant dix-huit ans.
- Entre Montbéliard et Besançon, lieu de la première moitié de mes études. Migration bihebdomadaire (le weekend chez môman).
- De Besançon à Lyon pour la deuxième moitié de mes études, migration pour l'instant définitive (je suis statique, toute ma vie est désormais à Lyon).
- Et il est probable que si j'entame un travail de recherche, je vais devoir migrer régulièrement (peut-être toutes les semaines si je suis un jour des cours à l'EPHE) de Lyon à Paris.
En somme, à mesure que mes besoins (essentiellement intellectuels) ont augmentés en nature, l'échelle de mes migrations possibles s'est réduite.
- Citation :
- exemple des départements, conçus à l'origine sur l'idée de la journée de cheval (le chef-lieu du département devait être distant de moins d'une journée de cheval ou de je ne sais plus quel animal de tous les points du département)
Je peux me tromper mais je crois que le principe était :
- Le chef-lieu du département doit être accessible en moins d'une journée de cheval.
- On doit pouvoir aller, faire affaire et revenir du et au chef-lieu du canton en transport hippomobile en une seule journée.
J'avais lu récemment un passionant ouvrage sur l'histoire du Certificat d'Etudes (je voulais vous ne parler mais j'ai pas trop le temps) qui consacrait justement un chapitre sur le transport des candidats vers le lieu d'examen, qui était toujours le chef-lieu de canton. L'auteur insistait beaucoup sur l'importance très forte qu'à eu cette circonscription et à son chef lieu pendant longtemps : importance administrative (tout s'y faisait), et aussi importance symbolique car le chef-lieu était à la fois le plus proche contact avec la "République", et malgré tout, déjà, un ailleurs : pour beaucoup de fils de paysans, c'était déjà un grand voyage, dont l'organisation était assez épique puisque les seuls à avoir des moyens transports à roue étaient généralement le maire (ou le notable local), parfois le curé, et aussi le croque-mort (récits coquasse de candidats transportés en corbillards jusqu'au lieu des examens), et c'est tout.