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Forum consacré à la géographie
 
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 La geographie a t-elle realisé son unité ?

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3 participants
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buffalofab




Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 04/11/2005

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MessageSujet: La geographie a t-elle realisé son unité ?   La geographie a t-elle realisé son unité ? EmptyVen 4 Nov à 11:32

Voila je ne vais pas le cacher je suis en Hypokhagne et mon sujet de dissert est le suivant :

En vous fondant sur l'histoire, les concepts,les demarches,et les methodes de la geographie, vous discuterez le fait que son unité est ou n'est pas aujourd'hui realisée.

J'ai quelques idées mais si vous en avez n'hesitez pas
Merci d'avance Very Happy
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homogeographicus

homogeographicus


Nombre de messages : 166
Localisation : qq part en France
Date d'inscription : 09/09/2005

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MessageSujet: Re: La geographie a t-elle realisé son unité ?   La geographie a t-elle realisé son unité ? EmptySam 5 Nov à 12:22

Voici qqs idées pour ta dissert. J’ai essayé d’orienter le moins possible le texte mais étant quand même un peu impliqué moi-même, c’est assez difficile . Je me suis donc livré au jeu du chronomètre en main pour faire le plan et l’intro voici donc le résultat de 30-40 min de « cogitation » auquel s’ajoute le long temps d’écriture 2 h (je n’avais pas plus à consacrer donc je te demande un peu d’indulgence mais je pense que tu trouveras déjà des idées pour tes réflexions)

Introduction

La géographie, aujourd’hui classée en Lettres-Science Humaine a bien du mal à se faire une place dans des facultés où elle est généralement occultée par l’Histoire et fagocitée par des disciplines qui lui sont connexes (Sociologie, Psychologie, Economie…). Même si la discipline ne parvient pas clairement à se distinguer de ses cousines de Sciences Humaines et Sociales ( du fait de sa grande transdisciplinarité), les débats épistémologiques y sont foisonnants ; il en résulte une impressionnante fragmentation de la discipline en de multiples Ecoles de pensée révélatrices d’une richesse intellectuelle mais aussi et surtout d’une absence d’homogénéité chronique de la Géographie. L’absence d’accord sur la plupart des concepts conduit ainsi à une définition de la discipline propre à chaque géographe même s’il est toutefois possible d’individualiser deux définitions : la première donnée par J.J.Bavoux (2002) (la plus répandue chez les géographes) nous propose une géographie « science qui associe l’homme et l’espace ». La seconde plus récente propose (Université d’Avignon) une géographie « science de l’objectivation des formes du sensibles ».
Disposant d’outils, de méthodes, de démarches et d’un objet spécifique (l’espace dans son rapport avec l’homme), la Géographie peut bien évidemment aujourd’hui être considérée comme une science. Pour J.J.Bavoux (2002), cette dernière est qualifiée de « molle ». Toutefois si l’on s’en réfère à des philosophes comme Popper ou Kuhn, il n’existe que la science et la non-science et ainsi la science dite « molle » n’est qu’une illusion produite par une incapacité (supposée) à construire des raisonnements mathématiques pour la totalité de la connaissance. Si cette idée de « science dure géographique » n’est pas extrêmement répandue chez les géographes, elle suscite malgré tout de nombreux débats aboutissant à une géographie scindée en deux branches :
1) la géographie humaniste radicalement opposée à cette idée appuyée par des Ecoles de pensée comme la géographie radicale ou la géographie sociale
2) la géographie quantitativiste tenante de l’idée et mise à mal par les autres Ecoles de pensée.
Fort de cette observation, il semble pertinent de s’interroger sur l’éclatement de la discipline en de multiples fragments. Ainsi, nous chercherons à comprendre par l’histoire de la discipline la situation actuelle pouvant aboutir à terme à une disparition de la géographie, sa pluralité en décrivant les plus grandes Ecoles et cela en nous appuyant sur le concept phare de l’espace (dont la définition est propre à chaque Ecole). Enfin, nous distinguerons les deux grandes approches de la discipline en nous appuyant sur les deux grands types de démarche, les méthodes et les outils employés chez les géographes.

I) La Géographie : Science millénaire mais discipline scientifique récente

A) D’Hérodote à Ptolémée : la géographie se cherche
1) L’origine littéraire Hérodote IV siècle av JC récit de voyage dans la Grèce Antique, proche de l’Histoire et raisonnement protagorien sophistique « De toute chose l’Homme est la mesure », fondement sur l’inductivisme et par la suite les socratiens
2) La montée en puissance de la Science géographique : la Cosmologie ptoléméenne 150 ap JC : le géocentrisme la terre centre du monde autour duquel tourne les planètes et les étoiles. Cartographie du monde civilisé (Bassin méditerranéen et Perse) à partir de mesures et de calculs fondés sur la géométrie

B) L’erreur Ptoléméenne ou la perte de « scientificité » de la géographie
Pdt 13 siècle la cosmologie ptoléméenne non remise en cause = la géographie considérée comme une science proche de l’astronomie
Au XIVième => Nouvelle cosmologie de Copernic héliocentrisme => Ptolémée remis en question => la géographie perd son statut de science.
 la voie littéraire reprend le dessus : Récit de voyage Colomb, Magellan XV, XVIième
 La géographie tente de renouer avec les sciences : géographie naturaliste (XVII, XVIIIième)

C) Du Déterminisme naturel à la géographie actuelle
Chez les Allemands approche par les Sciences Naturelles => Nature domine l’Homme = déterminisme naturel (allemand Humbolt, Ritter et Spencer)
 Remise en question par Vidal de la Blache => possibilisme « la nature propose et l’homme dispose » => fin de la géographie naturaliste = Naissance de la discipline géographique Universitaire
 Apparition d’une nouvelle branche : géographie théorique ignorée jusqu’en 1967 : Elisée Reclus
 Poursuite du mouvement possibiliste et érudit jusqu’en 1967 (De Martonne, Demongeon, P. George)
 Nouveau courant idées semblables à celles d’Elisée Reclus => Nouvelle géographie R. Brunet
 Naissance du courant Structuro-fonctionnaliste (basé sur le Structuralisme de Lévi Strauss)
 Contestation de cette géographie « inhumaine » => Naissance des Autres Ecoles de pensée

Concl : la géographie origine très ancienne (IV av JC) littéraire proche de l’histoire, après chgt de statut passe en science pdt près de 13 siècles puis à nouveau chgt de statut Lettres recherche à rejoindre les Sciences constamment n’y parvient pas car tjrs querelles intestines. Aujourd’hui débat science ou non science plus d’actualité mais grand éclatement de la discipline en de multiples Ecoles de pensée

II) Le concept d’Espace vu par les multiples Ecoles de pensée géographique

A) La géographie Humaniste
Ecole regroupe les anciens érudits du possibilisme qualifiée par certains de « réactionnaires » attache forte à l’histoire, à la géomorphologie, à la climatologie et surtout les Lettres : poésie, littérature, roman…Recherche de la connaissance par le détail
A ce noyau se greffe une géographie des représentations fondée sur la subjectivité de l’individu et le poids de la mémoire.
Le concept d’Espace définition = lieu chargé d’histoire et de représentations

B) la géographie sociale et Radicale
Géographie radicale = géographie marxiste Espace produit de la lutte des classes et caractérisé par des inégalité socio-spatiales P. Claval, Y. Lacoste
Géographie Sociale prend comme centre d’intérêt l’homme rapport important avec la philosophie (Marx) mais aussi la phénoménologie et bien sûr la sociologie
Espace = Territoire = lieu qui n’est pas lisse occupé par des hommes qui le transforme et le modifie. Le but étudier les sociétés dans l’espace

C) La géographie théorique et quantitative
Naissance dès 1967 à l’origine de la Nouvelle géographie (englobe toutes les nouvelles Ecoles) => appelée au départ géographie structuro fonctionnaliste dégager régularité tout peut être ordonné (Structures) proche de l’Economie spatiale (Nouvelle Economie Urbaine NEU Alonso, Thisse, Fujita, Muth) Coût élément indispensable => Homo-Oeconomicus
Espace = lieu lisse, plat et sans contrainte
A partir des années 80, la géographie structuro-fonctionnaliste mute en géographie théorique et quantitative => chgt d’orientation espace Element fondamental ajout du temps => Dynamique rapprochement des « sciences dures » mathématique, physique, biologie D.Pumain, Saint Julien, L.Sanders Chaos et auto-organisation
Année 90 => lien de plus en plus grand avec la physique Physical Géography (USA, Espagne et GB) => Entrée en force des fractals P. Frankhauser
Année 2000 => Réflexion épistémologiques sur la « science dure » A.Dauphiné, D.Pumain. Lois de production de l’espace et non lois de l’espace (ce qui réduirait la géographie à une simple géométrie analytique) = homme mathématisable + apport phénoménologique => géographie des perceptions des formes du sensible (Kant, Hegel, Platon…).

Cl : Trois types de Géographie définies par une orientation para rapport aux sciences
Humanistes => les plus opposés à la démarche scientifique
Marxistes => Contestation de la démarche inhumaine
Quantitativistes => proposition de « science dure »
Quelles sont les démarches, méthodes et les outils : deux orientations littéraires ou scientifiques

III) La géographie se cherchant entre les Lettres et les Sciences

A) la démarche littéraire
Basé sur le relativisme protagorien « de toute chose l’homme est la mesure » Hypoth de Whorf (IV siècle av JC) => pensée subjective => impossibilité de faire des théories (démonstration facile par un sophisme)
Connaissance uniquement possible par le détail (pensée aristotélicienne) : complexité du monde et impossibilité d’atteindre la connaissance totale
Contre l’aporie quantitativiste (réductionnisme de la science géographique).
Méthode rarement quantifiée utilisation de statistiques et cartographie par les SIG
Démarche INDUCTIVE : un exemple ou plusieurs => généralisation
Nécessite la recherche de détails importance des études factuelles : travail de terrain et technique approfondie d’enquêtes.

B) La démarche scientifique
Géographie dite « de cabinet » : contre le relativisme (hypothèse inverse) Connaissance par le général. Complexité accessible par la synthèse des informations et la modélisation mathématique. Importance des dimensions spatiales et temporelles dans les raisonnements. Méthode HYPOTHETICO-DEDUCTIVE ou INTUITIVO-DEDUCTIVE
Une hypothèse => une idée => une déduction (soit texte général au particulier faisant usage de modèles) soit démonstration mathématique => production de lois ou de règles
Très forte technicité : SIG, Analyse spatiale, SMA, Cartographie dynamique, Carte en anamorphose, automate cellulaire, statistique
Apport théorique : Fractal, économétrie urbaine (modèle de densité ou de rente), synergétique, gravitation, relativisme au sens relativité.
La théorie nécessite connaissance approfondie de la technique (pb de l’application des équations)
Justification des raisonnements de type « sciences dures » par la philosophie théorique (Kant, Platon, Descartes, Hegel, Merleau Ponty, Popper, Kuhn…) et l’histoire de la géographie
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Sisyphe
Co-modérateur



Nombre de messages : 1281
Localisation : Morteau la prémontagnarde, Lyon la très urbaine, Montbéliard l'industrielle, et la Grèce lointaine
Date d'inscription : 31/05/2005

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MessageSujet: Re: La geographie a t-elle realisé son unité ?   La geographie a t-elle realisé son unité ? EmptySam 5 Nov à 15:23

Very Happy Eh, faut pas tout lui faire ! Qu'est-ce qu'il va rester à Buffalofab ? Faut qu'il souffre un peu tout de même : ça sert à ça un hypokhâgneux Wink.

Bon, je ne suis pas géographe (oui, je suis un intrus ici), mais je suis un ancien hypokhâgneux... Quelques idées en vrac qui sont peut-être bonnes peut-être mauvaise :

1. Confused D'abord, c'est peut-être évident pour les autres, mais quand on arrive en hypo, on ne sait pas forcément faire une dissert' (puisque malheureusement on n'en fait de moins en moins dans le secondaire). Donc, je rappelle quelques principes canoniques ( Confused désolé si j'enfonce des portes ouvertes).

- L'introduction : suit le plan canonique ALPP (que suit d'ailleurs Homogeographicus) "Accroche-Limite-Problématique-Plan".

-> Accroche. Comme son nom l'indique, ça doit "accrocher" le correcteur, il faut donc que ce soit à la fois général (ne pas entrer dans les faits) mais quand même pertinent. Si je puis me permettre :

Citation :
La géographie, aujourd’hui classée en Lettres-Science Humaine a bien du mal à se faire une place dans des facultés où elle est généralement occultée par l’Histoire et fagocitée par des disciplines qui lui sont connexes (Sociologie, Psychologie, Economie…).

Est peut-être un tantinet polémique (dire qu'elle est "phagocytée", même si c'est vrai, ça fait un peu "guerre des facs"). Ca peut plaire au prof parce que c'est certainement son opinion, mais d'un autre côté, il faut toujours éviter tout ce qui est "opinion politique" même au sens très large dans une dissertation, surtout la première. Razz Bref, moi, je mettrais d'entrée des vagues rouges dans la marge...

Mais de toute façon, l'accroche sera certainement à chercher dans ces eaux-là : la géographie peine à trouver sa place dans les institutions scolaires : en France, on la couple à l'histoire dans les anciennes "facultés des lettres" (note : qui n'existe plus depuis 1969, mais tout le monde utilise encore ce vocabulaire) ; alors que dans les pays étrangers, on les place dans les facs de sciences, etc. Et même dans le classement français, on est embêté, etc.

note : il est bon de répéter le sujet sous une forme ou sous une autre après l'accroche, en l'amenant bien sûr (éviter les transitions-gros-sabots "c'est pourquoi on peut se demander si...)

-> Limite et problématique : l'une amène l'autre. Délimiter le sujet sur un plan matériel (en hésitant pas à donner des définitions canoniques, comme l'a fait Homogeographicus) ; constater les contradictions, les tensions, analyser le sujet, etc.
La problématique : viser toujours une question du type "est-ce que c'est A ou est-ce que c'est B" (et non pas "est-ce que c'est A ou c'est que c'est pas A).

-> Plan : en trois parties, bien sûr, annoncé clairement.

Sinon, les principes de base (là encore, désolé si j'ai l'air de te prendre pour un imbécile !)
- Globalement trois sous-partie par partie, à la rigueur deux, mais des parties équilibrées.
- TOUTES les phrases sont liées entre elles par des connecteurs : certes, mais, toutefois, cependant, c'est pourquoi, par conséquent, dès lors, en effet.... (en effet n'est jamais le premier mot d'une phrase, pas de En effet la géographie est ..." mais "La géographie est en effet....")... Eviter les "carabines à en effet" et les plan "d'abord... puis .... enfin).
- Chaque sous-partie commence par une phrase qui pourrait se transformer en sous-titre si on faisait un plan ; et inversement ! Par exemple la partie d' HG. :

Citation :
L’erreur Ptoléméenne ou la perte de « scientificité » de la géographie

Donnera dans le corps de la dissert' un truc comme "Toutefois, la dénonciation de l'erreur ptoléméenne à partir du 13e siècle entraîna* une perte de la "scientificité" de la géographie".

*j'ai failli écrire "va entraîner". Les profs de français ont une sainte horreur des "futurs pour exprimer le passé" ; mais les profs de géo sont peut-être plus coulants).

*

2. Le sujet parle "d'unité" mais ne précise pas ce qu'il entend par là. C'est le plus gros implicite du sujet, donc c'est plus ou moins là-dessus, je pense qu'on attend une problématique.

Homogeographicus a développé sur l'unité "conceptuelle" de la géographie ; je pense qu'on attend aussi que soit traitée la question de la géographie par rapport aux autres "sciences humaines" (si contestable que soit l'étiquette, bien sûr) ou sciences tout court (ce que HG. fait dans son III.C): quand je fais de la géolinguistique, est-ce que je fais de la géo ou de la linguistique ? En fait, chaque science se sert des autres comme outils ; mais on peut s'interroger plus en profondeur sur ce rapport entre essentiel et auxilliaires, centrages problématiques et annexes, etc.

*

Surprised Bon, je pense que la dissert' d'homogeographicus vaudrait une excellente note, mais il y a de toute façon trente-six-mille façons de traiter un même sujet : ne barre pas ce que tu as déjà fait, c'est peut-être très bon aussi ! (soumets-le nous, on te donnera notre avis*).

[size=9]*J'en profite pour rappeler qu'il ne faut surtout pas faire ce que je viens de faire : mélanger "on" et "nous" dans une même phrase).
.

Je te conseille aussi de parcourir tout le forum "épistémologie", ça te donnera des idées...
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buffalofab




Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 04/11/2005

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MessageSujet: Re: La geographie a t-elle realisé son unité ?   La geographie a t-elle realisé son unité ? EmptySam 5 Nov à 16:52

Merci beaucoup c'est vraiment tres sympa mais je dirai que c'est meme un peu trop compliqué par rapport a ce que l'on a vu en cours lol.
Je pensais orienter mon sujet sur grographie physique et geographie humaine, j'avais lu pas mal d'elements la dessus, mais je vais voir si il y a possibilité d'incorporer certaines idées
En tout cas merci encore Very Happy
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